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Les caractères chinois réservés aux hommes au Japon vers l'an mille

Vers l'an mille au Japon, l'étude des caractères chinois (kanji) utilisés pour écrire le japonais, est réservée aux hommes. Les dames de la cour impériale ont alors recours aux caractères spécifiques à l'écriture japonaise (kana). Ironie de l'histoire, l'une de ces femmes, Murasaki Shikibu, écrit un chef-d'œuvre littéraire, le Dit de Genji, considéré comme un texte fondateur de l'imaginaire japonais, et aussi l'un des premiers romans de l'humanité.

Les caractères chinois permettent d'écrire soit des mots d'origine chinoise, soit des mots japonais. On les utilise pour écrire la racine des mots, l'habillage grammatical de la phrase étant écrit phonétiquement avec les kanas.

Historiquement, c'est aux femmes que l'on doit l'existence des kanas. N'ayant pas accès à l'instruction, elles ont pris, pour leur prononciation, des kanjis de la langue chinoise et simplifié leurs tracés. Elles en ont fait un syllabaire, se donnant accès à l'écriture que les hommes leur refusaient !

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