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Affichage des articles du octobre, 2016

L'hominidé dans les hauteurs

J'écris la nuit quand le vieil hominidé grimpe vers la plus haute branche du cerveau et se tapit là sur une fourche feuillue écoutant les grognements de la nuit en bas ... le cœur plus rapide que les grands félins de la savane. Il est content que je sois civilisé et vive en intérieur, loin des crocs et des griffes. Content que ma tuyauterie fonctionne, le distributeur de PQ bien rempli, pour qu'il n'ait pas à chier du haut d'une branche. Et, bien qu'il adore se percher avec les oiseaux, bercé par la vent, murmurant par la bouche des feuilles, il apprécie aussi que les oiseaux servent à rembourrer les oreillers les plus moelleux où il peut poser sa tête et rêver. Les rêves sont aussi rares que les points d'eau, d'où il vient, un œil toujours ouvert en cas de danger, l'autre à cause de la faim. C'est sûr, nous sommes parents : la vieille bête en moi a le sommeil léger et dort à peine. Je me réveille souvent, et je le regarde