Jadis, il y a un millier de portes, quand j'étais une enfant solitaire dans une grande maison avec quatre garages, et que l'été était là, pour autant que je m'en souvienne, je m'étendais sur la pelouse la nuit, les trèfles faisaient des vagues sur moi, les sages étoiles se couchaient sur moi, la fenêtre de ma mère — un entonnoir d'où s'échappait une chaleur jaune —, la fenêtre de mon père — moitié fermée, un œil où le dormeur ne faisait que passer —, et les planches de la maison étaient lisses et blanches comme la cire, et probablement un million de feuilles voguaient sur leurs étranges tiges, alors que les criquets cliquetaient ensemble, et moi, dans mon corps tout neuf, qui n'était pas encore celui d'une femme, je posais mes questions aux étoiles, et pensais que Dieu pourrait vraiment voir la chaleur et la lumière colorée, coudes, genoux, rêves, bonne nuit. Michel Corne. Jeune (traduction), 2/2013. Anne Sexton . Young (texte o...
Pensées diverses, variées et mélangées