Pour mon ami, Ruth, qui m'encourage à prendre un rendez-vous pour le sacrement de la confession À propos de ta lettre dans laquelle tu me demandes d'appeler un prêtre et dans laquelle tu me demandes de porter la croix que tu as jointe, ta propre croix, ta croix mordue par ton chien, pas plus grosse qu'un pouce, petite et en bois, sans épines cette rose… Je prie son ombre, cette zone grise où elle repose sur ta lettre... profondément, profondément. Je déteste mes péchés et j'essaie de croire en la croix. Je touche ses tendres hanches, le visage dur et sombre, son cou solide, son sommeil brun. C'est vrai. C'est là un beau Jésus. Il a les os gelés comme une pièce de bœuf. Comme il voudrait refermer ses bras désespérément ! Comme je touche ses axes verticaux et horizontaux désespérément ! Mais je ne peux pas. Avoir besoin n'est pas vraiment croire. Toute la matinée, j'ai porté ta croix, accrochée avec de la ficelle d'emballage...
Pensées diverses, variées et mélangées