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Départ du Vermont, fin d’automne

Crise de nerfs. Fini la bourrée.
Fini les bottes de foin, les choux frisés,
Les choux de Bruxelles. Fini les restes

De pommes gelées, les corbeaux les curent
À coups de bec tranchant, dispersent
La pulpe pour les truites du ruisseau.

Traversée des Monts Verts escarpés,
L'aura de la maison colle au corps, sec
Comme un os, du granit. Parti.

Jeu de roues-roulette sous le châssis,
Virages de citadin malin, au bord
De la migraine, douleur de ce qui est

Loin de soi, chez soi, à soi.
Arrivée avec la verve de celui
Qui tente sa chance à Broadway

Pour un petit rôle anonyme,
Et, sondant le revers de la médaille,
Trouve une promenade le long de l'Hudson

Revigorante. Trouve le mélange âpre
D’eau douce coupée d'eau saumâtre,
L’Atlantique insolent réécrivant

Chaque affluent avec un nom du cru,
Effaçant toute trace de chez soi, remplaçant
Celle-ci par un vaste abrasif.
Michel Corne. Départ du Vermont, fin d’automne (traduction), 8/2025.
Neil Shepard. Leaving Vermont, Late Fall (texte original), 2017.
ChatGPT. Comparative reading Leaving "Vermont, Late Fall" vs "Départ du Vermont, fin d’automne", 8/2025.
Michael Mullan. Vermont, 7/2023.

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