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Peaux brûlées et vahinés

« Les marins, à l'époque, ils sortent de six mois de navigation, ils ont le scorbut, ils ont les gencives qui saignent et les dents qui se déchaussent. On les a appelés les papa'a, les peau brûlées : ils ont la peau qui pèle et des barbes jusque-là. Ils sentent mauvais parce qu'ils ne se baignent pas. Et on voudrait nous faire croire que nos grands-mères se sont précipitées dans leurs bras alors que chez elles, il y avait des mecs bien beaux, sans poils et qui se baignaient quinze fois par jour ? Faut arrêter ! Des histoires d'amour, il y en a eu, évidemment ! Mais il suffit d'avoir du bon sens. De tout temps, les femmes ont été la meilleure monnaie d'échange. »
Chantal Spitz. Extraits d'entretiens avec Titouan Lamazou, 2018.
Titouan Lamazou. Chantal Spitz, 2018.
Expo Titouan Lamazou - Œuvres vagabondes, Maison des Douanes, Saint‑Palais‑sur‑Mer, 4-11/2019, Prospectus.

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